1. L'accès à l'internet n'est pas universel. La fracture de l'accès renforce souvent des fractures existantes fondées sur le lieu de vie, le genre, le revenu et le niveau d'éducation.
2. Les mouvements de la société civile travaillant sur les questions liées à l'internet sont fragmentés, ce qui fragilise leur influence.
3. Les entreprises suivent des modèles et des pratiques qui modifient la nature de l'internet et les éloigne de leur rôle de ressource publique mondiale (bien public mondial).
4. Les gouvernements adoptent des mesures législatives qui restreignent l'utilisation de l'internet en termes d'expression et de participation.
5. Les organisations de la société civile, y compris les organisations pour les droits des femmes, n'ont pas conscience du rôle de l'internet ou manquent de connaissances pour l'utiliser de manière efficace, sure et durable.
6. Le développement et la gouvernance relatifs à l'internet ne prennent pas en compte les perspectives d'égalité de genre et de droits sexuels. Pour les défenseur-e-s des droits des femmes et des droits sexuels les politiques relatives à l'internet et sa réglementation ne font pas partie de l'ordre du jour, ce qui contribue au manque d'intégration de ces questions.
7. Les acteurs non Étatiques ont une incidence sur l'internet du point de vue de la violation des droits humains et l'exacerbation des comportements et normes discriminatoires et fondamentalistes, ce qui engendre l'inégalité, l'oppression et parfois la violence.
8. La numérisation s'accompagne d'une augmentation de la précarité du travail, avec le risque d'amoindrissement des droits des travailleurs, et l'inter-connectivité de l'économie mondiale oppose directement les travailleurs du monde développé à ceux des pays moins développés dont les salaires sont moins élevés. De nombreux travailleurs restent connectés à leur lieu de travail jusqu'à 24 heures par jour.
9. Les logiciels libres sont plus simples d'utilisation et plus fiables mais leur adoption reste limitée dans les organisations de la société civile, peu informées à leur sujet.
10. La plupart des décideurs politiques présument que l'augmentation de la pénétration du portable a résolu la question de la fracture de l'accès. Ils sont peu nombreux à considérer comme viables les solutions d'accès public ou communautaire.
11. Les processus de gouvernance et de politiques relatives à l'internet sont trop complexes et il est difficile pour la société civile d'y prendre part et d'y exercer une influence. De nombreux groupes de la société civile n'ont pas conscience de l'importance de ces processus pour leur travail.