CATIA était au départ un projet de trois ans financé par le Department for International Development (DFID) du Royaume-Uni pour permettre aux Africains de retirer le maximum des avantages offerts par les TIC et pour servir de catalyseurs de la réforme des politiques.
APC, à titre de principal responsable de CATIA pour le plaidoyer africain en faveur de la réforme des politiques des TIC, a soutenu six processus de plaidoyer nationaux en Afrique de 2004 à 2006. Dans ce contexte, nous avons adopté une approche à l’appui des campagnes nationales de plaidoyer pour les politiques des TIC.
L’approche est axée sur quatre facteurs:
- Renforcement des capacités des animateurs de la politique nationale au moyen d’ateliers et d’un encadrement personnel.
- Approche multipartite pour encourager le dialogue national sur la politique des TIC entre le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les médias.
- Délégation du contrôle du processus à l’animateur national.
- Encourager l’animateur national à créer des réseaux comme plate-forme du plaidoyer.
Une réforme positive des politiques et de la réglementation a été lancée au Kenya dès le début de 2005. KICTANet, un réseau multipartite de plaidoyer, a organisé des débats sur la politique avec le gouvernement, le secteur privé, les médias et les consommateurs et a étroitement collaboré avec les pouvoirs publics à la formulation de la politique des TIC qui a été approuvée par le Cabinet en janvier 2006. Il a notamment organisé des consultations en ligne et en personne sur la politique des TIC du Kenya avec les parties prenantes. Au niveau de la réglementation, le plaidoyer de KICTANet a largement contribué à la libéralisation du VoIP par le régulateur.
Un réseau de la société civile a été formé en République démocratique du Congo (RDC) dans le cadre de CATIA pour mobiliser les décideurs et utiliser la recherche afin d’éclairer le plaidoyer en faveur du réseau de dorsales national fondé sur les principes de l’accès ouvert En 2007, la RDC n’avait toujours pas de connexion par fibre optique à l’Internet international et Alternatives, membre d’APC, a présenté la première étude de faisabilité sur la mise en œuvre de l’infrastructure Internet haut débit dans le troisième plus grand pays africain.
Photo: M. Diop. Coura Fall.