APC a célébré son 10e anniversaire lors de la 6e réunion de l’Assemblée d’APC, qui s’est déroulée à Visegrád, en Hongrie en mai 2000. Mais l’histoire du rôle de pionnier d’APC pour permettre aux mouvements sociaux de profiter du potentiel des TIC (technologies de l’information et de la communication) remonte à 1985. Ces notes chronologiques ne comprennent qu’une petite sélection des événements et des réalisations qui représentent de grandes étapes pour APC et ses membres.
1985 – PeaceNet, un réseau de militants pour la paix, est créé aux États-Unis par la Foundation for the Arts of Peace, en collaboration avec quatre organisations : Community Data Processing, Center for Innovative Diplomacy, Ark Foundation et Foundation for the Arts of Peace. – GreenNet est fondé au Royaume Uni pour créer des réseaux électroniques à l’intention des organisations environnementales et de la société civile.
1986 – EcoNet, un réseau environnemental américain créé par le Farralones Institute, est acheté par PeaceNet. L’association EcoNet/PeaceNet est ensuite devenue l‘Institute for Global Communications (IGC). – L’idée de relier des réseaux pour partager des courriers électroniques et de l’information est formulée par Mark Graham et Mitra, membres fondateurs de PeaceNet/IGC et GreenNet. Travailler avec les nouveaux réseaux nationaux, plutôt que de s’étendre dans d’autres pays, est défini comme un principe directeur dès le départ.
1987 – WorkNet (devenue plus tard SANGONeT) a été d’abord un réseau de courriers électroniques et de tableaux d’affichage pour le mouvement syndical d’Afrique du Sud. La connectivité internationale a d’abord été obtenue de GeoNet à Londres et peu après de GreenNet. – IGC aux Etats-Unis et GreenNet au Royaume -Uni créent une liaison transatlantique pour relier leurs réseaux séparés de courriers électroniques et de conférence par ordinateur. – La première incarnation de Web Network naît au Canada. Appelé NIRV Center, ce réseau, conçu lors de la Conférence sur le destin de la terre de 1986 par un groupe d’écologistes de Toronto, a été le premier réseau informatique canadien sans but lucratif desservant des organisations sans but lucratif et pour le changement social. – Le nom d’Association for Progressive Communications (Association pour le progrès des communications) (APC) est inventé par Mark Graham, Mitra et des militants des médias dans la chambre d’hôtel du chanteur de rock Peter Gabriel à New York. – L’idée de la constitution d’APC est présentée lors d’une réunion dans le bureau de l’IGC à San Francisco.
1989 –APC et les Nations Unies commencent leur collaboration lors des préparations pour la Conférence sur l’environnement et le développement (CNUED), plus connue sous le nom de Sommet de la Terre. APC étant alors le seul réseau international de communication de la société civile, le secrétariat du CNUED publie ses informations sur les conférences. Il n’y avait alors aucun autre moyen de diffuser l’information de façon aussi économique et efficace. (L’ONU elle-même a commencé à diffuser l’information par voie électronique bien des années plus tard). – WorkNet de l’Afrique du Sud, IGC, GreenNet et Alternex (la division des communications d’IBASE, l’acronyme portugais du Brazilian Institute for Social et Economic Analysis) se rencontrent à une réunion d’Interdoc aux Pays-bas en 1989.
1990 – APC est fondée par IGC (É.-U.), GreenNet (R.-U.), NordNet (Suède), Web Networks (Canada), Alternex/IBASE (Brésil), Nicarao/CRIES (Nicaragua) et Pegasus (Australie). – La passerelle GnFido (GreenNet Fidonet) de GreenNet est le premier moyen d’échange de courriers électroniques entre des hébergeurs de courriers électroniques en Afrique et le reste du monde. En 1994, GnFido offrait des services de passerelle internet à plus de 50 hébergeurs de courriers électroniques en Afrique, en Asie et en Europe centrale et de l’Est. – les membres d’IGC se sont rendus à Moscou et y sont retournés l’année suivante pour aider les militants russes à exploiter GlasNet, faciliter la communication de la société civile émergente au moment de la chute du communisme en Russie.
1991 – Au cours d’une réunion d’ONG du Sud et du Nord à Nairobi, on conclut que le courrier électronique et les conférences d’APC permettraient de faire du lobbying à distance au Sommet de la Terre. Chasque, un réseau créé par le Third World Institute (ITeM) en Uruguay, et IGC établissent le premier système de courriers électroniques et de conférences provenant de l’ONU elle-même à New York, pendant un réunion préparatoire du Sommet de la Terre. – Une passerelle Fidonet, installée par le technicien itinérant, Mike Jensen, au WorkNet/SANGONeT en Afrique du Sud, assure les connexions de courriers électroniques internet vers le Zimbabwe, le Malawi, la Zambie et le Botswana. – WorkNet/SANGONeT accueille la première réunion des partenaires d’APC en Afrique australe à Johannesburg, dans le cadre d’un projet avec Web Networks et Alternatives (alors CIDMAA) au Canada. – Chasque en Uruguay, GlasNet en Russie et ComLink en Allemagne se joignent ensuite à APC.
1992 – APC est le premier centre de communications en ligne pour les ONG et les délégués de l’ONU à une de ses conférences – le Sommet de la Terre de Rio. – En septembre, plus de 17 000 utilisateurs de 94 pays utilisaient les réseaux d’APC. – INTERCOM en Equateur devient le onzième membre d’APC. – IGC accueille la première réunion de l’Assemblée d’APC à San Francisco.
1993 – APC facilite les communications électroniques pour la Commission de l’ONU sur le développement durable. – ComLink assure la connectivité lors d’une conférence de l’ONU sur les droits humains à Vienne. – Le Programme d’appui aux réseaux de femmes d’APC (APC PARF) est mis sur pied et commence les préparations de la Conférence mondiale sur les femmes de Beijing (1995). – GreenNet et Dutch group, Antenna, encouragés par Jagdish Parikh, créent ‘Asialink’, un projet offrant un financement de départ et un soutien technique aux petits groupes travaillant en Asie avec les mouvements sociaux dans leurs pays. – Le réseau de télécommunication The Green Spider commence à relier les organisations de la société civile oeuvrant pour l’environnement en Hongrie. – SANGONeT est la première organisation africaine à se joindre à APC.
1994 – APC et le membre uruguayen Chasque offrent les services d’APC à la Conférence internationale de l’ONU sur la population et le développement au Caire. – Un projet d’APC de partage des coûts est lancé afin de réduire les dépenses engagées par les groupes d’Afrique et d’Asie pour recevoir et envoyer des courriers électroniques. – Plusieurs membres d’APC assistent à l’atelier de l’Internet Society pour les pays en développement qui a lieu à Prague. Le personnel des membres d’APC assure la formation et le partenaire d’APC en République Tchèque, Econnect, offre le soutien logistique de l’atelier. – Web Networks accueille une réunion de l’Assemblée d’APC en dehors de Toronto. – Le réseau StrawberryNet est établi en Roumanie, avec l’aide de Green Spider.
1995 – En juin, APC reçoit le statut consultatif (Catégorie 1) à l’ONU. – NordNet de Suède aide un groupe local de militants danois à établir des communications électroniques au Sommet mondial sur le développement social (SMDS) à Copenhague. Pour la première fois, on peut utiliser des navigateurs Web et accéder au site d’APC sur le SMDS. – Une équipe d’experts en communication d’APC composée de 40 femmes assure la connectivité et la formation aux ONG participant à la quatrième Conférence mondiale sur les femmes de Beijing et dans le cadre de la réunion des médias, il est fait en sorte que le dossier des femmes et des TIC soit à l’ordre du jour de l’ONU. – Des techniciens et des militants de la formation enseignent des compétences lors d’un symposium en informatique accueilli par la Commission économique pour l’Afrique en Ethiopie. – Alternex/IBASE accueille une réunion de l’Assemblée d’APC à Rio de Janeiro, au Brésil.
1996 – SANGONeT organise une session de formation technique de APC-Femmes-Afrique à Johannesburg à l’intention des opératrices de système. Comme il devenait plus facile d’accéder à l’internet dans certaines paries du continent, les opérateurs de système ont pu acquérir les compétences nécessaires pour faire la transition vers l’internet. – La première réunion européenne d’APC a lieu en Slovénie. D’Autres réunions régionales d’APC sont organisées en préparation de la réunion de l’Assemblée d’APC de 1997.
1997 – APC, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et d’autres organisations internationales, organise la conférence mondiale sur le savoir à Toronto. Web Networks, le membre canadien d’APC, réunit des centaines d’ONG qui utilisent les TIC pour le développement international. Ces ONG sont présentes physiquement ou virtuellement en utilisant un site web et le courrier électronique. – Web Networks et APC publient Working Together Online, qui documente les enseignements et les techniques acquis grâce à l’expérience d’APC en matière de réseautage en ligne. – Un réunion sur l’élaboration d’une stratégie pour l’Afrique d’APC, qui se tient à Johannesburg, accueille plus de 35 participants des réseaux des membres et des partenaires d’APC de toute l’Afrique. Une forte déclaration de la réunion – le “Holy Family Communiqué” –précise la position des réseaux en développement et des fournisseurs d’information par rapport aux tendances d’investissement du secteur privé et des donateurs dans le réseautage en Afrique. – La mission d’APC est officialisée à la réunion de son Assemblée en Afrique du Sud, accueillie à Itala par SANGONeT.
1998 – Le réseau mexicain d’APC, LaNeta, accueille une réunion de l’Assemblée d’APC à Oaxaca et une réunion européenne a lieu à Nijmegen, aux Pays-Bas. – BlueLink, le réseau d’information réseau des organisations environnementales de Bulgarie, est fondé sur le modèle du réseau Green Spider de Hongrie.
1999 – La première « Conférence mondiale des technophile d’APC » réunit des directeurs techniques de toute la communauté d’APC à Prague. – Une réunion d’APC en Europe centrale se tient à Kwacany, en Slovaquie.
2000 – APC anime et offre des services de consultation et de recherche pour le volet « Accès » du Sommet d’action de la deuxième conférence mondiale sur le savoir à Kuala Lumpur. Le Sommet est suivi d’un plan d’action pour les organisations partenaires du Partenariat mondial pour le savoir, qui comprennent des agences de développement gouvernementales, des entreprises et des ONG oeuvrant dans le domaine du développement et des TIC. –APC PARF co-coordonne un réseau de femmes (WomenAction 2000) afin de faire valoir la perspective des ONG à la réunion de suivi Beijing +5. – Le tout premier prix Betinho Communications d’APC qui reconnaît l’utilisation des TIC dans un but social est remis à la Max Foundation, un réseau de soutien en ligne pour les familles d’enfants souffrant de leucémie en Amérique latine et dépositaire du premier registre en ligne de tissu de moelle osseuse de la région. – Les champs d’action d’APC pour 2000-2001 sont définis à la réunion du Conseil à Visegrád, en Hongrie, accueillie par Green Spider. – BlueLink de la Bulgarie et Strawberry Net de la Roumanie se joignent à APC.
Références
1 Voir également: Roberto Elissalde, “Need and Chance: APC in the Global South and the rise of some strong Southern members”, Rapport annuel d’APC de 2000
2 Voir également: Brian Murphy “The Founding of APC: Coincidences and Logical Steps in Global Civil Society Networking”, Rapport annuel d’APC de 2000
3 Voir également: Brian Murphy “Mike Jensen and the Code que stitched together the APC: The Pre-Internet Days and Early Efforts at Linking APC Nodes”, Rapport annuel d’APC de 2000
4 Voir également: Rory O’Brien “Enabling Civil Society Participation in Global Policy-Making: APC and the United Nations”, Rapport annuel d’APC de 2000
5 Voir également: Brian Murphy “The Founding of APC: Coincidences and Logical Steps in Global Civil Society Networking ”, Rapport annuel d’APC de 2000
6 Voir également: Karen Banks “Fidonet: The ‘Critical Mass’ technology”, Rapport annuel d’APC de 2000
7 Voir également: APC WNSP “Women’s Networking and TICs: The character, achievements and challenges past and present of the APC Women’s Networking Support Programme”, Rapport annuel d’APC de 2000
8 Voir également: Rory O’Brien “Enabling Civil Society Participation in Global Policy-Making: APC and the United Nations”, Rapport annuel d’APC de 2000
9 http://www.idrc.ca/books/848/index_e.html
10 http://www.apc.org/english/about/apcafrica/holy.htm
11 http://www.apc.org/english/about/mission/