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Photo by AzurDev. Séminaire international de formation des formateurs de la gouvernance de l'internet et des systèmes d'informationPhoto by AzurDev. Séminaire international de formation des formateurs de la gouvernance de l’internet et des systèmes d’informationEn se connectant sur l’internet chacun produit des données, et la tendance est qu’il y a de plus en plus de gens qui produisent des données. Selon l’Association Française pour le Nommage Internet en Coopération (AFNIC), il y a plus de trois (3) milliards d’internautes, plus de deux (2) milliards d’utilisateurs des réseaux sociaux. Avec des taux de pénétration de 81% en Amérique du Nord, de 78% en Europe de l’Ouest, de 18% en Afrique, 12% en Asie du Sud.

Les objets produisent également des données. Plus de 80 milliards de produits seront connectés d’ici 2020 selon l’IDATE. Les tuyaux produisent de la donnée, les prises électriques, les voitures, les téléphones, même les boites de conserve. Il se pose alors la problématique de la propriété, du stockage et de l’analyse des données.

L’on peut s’interroger sur l’appartenance des données produites par milliards d’internautes chaque jour sur la toile ? Elles n’appartiennent évidemment pas à leurs producteurs. Ceux-ci y renoncent en contrepartie de l’utilisation gratuite des services internet. Qui a déjà pris la peine de lire intégralement les conditions générales d’utilisation de Google, Facebook, Twitter et autres ? Dans ces conditions générales d’utilisation, Facebook par exemple prévoit qu’elle « peut être amenée à partager des informations concernant ses utilisateurs avec son groupe d’entreprise… ».

Les défis

Or, ces différentes données, lorsqu’elles sont ordonnancées, classées et hiérarchisées, elles deviennent une information. Et l’information est un pouvoir. Le problème est qu’en Afrique, on produit les données, lesquelles données exploitées, deviennent une information et leur est vendue plus chère, en termes de services et autres.

Il est important de mettre en place des data center, déjà quelques uns se développent en Afrique (Afrique du Sud, mais aussi en Afrique du Nord, avec le plus gros data center africain en Tunisie, et plus récemment, Afrique de l’Ouest, avec le data center ivoirien d’orange, actuellement le plus important d’Afrique de l’Ouest. Relever les défis du génie civil, de l’énergie, de la climatisation, et de la connectivité.

Un autre défi, surtout pour l’Afrique est la capacité d’analyser autant des données produites. La bonne nouvelle est que des outils d’analyse comme Hadoop existent et est libre et gratuit. Il est important d’encourager les jeunes africains aux nouveaux métiers comme « data scientiste », qui représente un véritable débouché pour les jeunes.

La problématique de la gestion des big data en Afrique requiert la prise de conscience de tous, États, secteurs privé et société civile d’où il est urgent que des cadres réglementaires appropriés soient mis en place et que les personnes chargées d’appliquer les lois soient formées sur les problématiques de la protection des données et conduisent à rendre des arrêts comme arrêt Google Spain rendu en mai 2014, par lequel la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) considère que l’exploitant d’un moteur de recherche est responsable du référencement des données personnelles apparaissant sur les pages Web publiées par des tiers et reconnaît, sous certaines conditions, à la personne dont les données personnelles ont été indexées par le moteur de recherche un droit d’oubli, dont la mise en œuvre entraîne l’effacement des liens hypertextes du moteur de recherche.

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