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Dans le cadre de la célébration de la 6è édition de l’igf national du Togo, le 6 décembre 2018, le réseau APC a été représenté par M. Avis Momeni de l’organisation PROTEGE QV, sous l’invitation du président du comité d’organisation de l’évènement en la personne de M. Emmanuel Elolo Agbenonwossi. L’évènement qui s’est déroulé au sein de l’Université de Lomé, dans les locaux de l’institut Confucius, a rassemblé près d’une centaine de participants au sein de la salle amphithéâtre de l’institut.

Étaient présents, les représentants des institutions notamment : du Ministère des postes et de l’économie numérique, de l’Agence de régulation, de l’ICANN, de l’ISOC Togo, du Point d’Échange internet Togo, des enseignants de grandes écoles informatiques, des universitaires enseignants, et bien sûr la présence de nombreux étudiants, des médias, ainsi qu'un délégué de Paradigm Initiative et aussi d' APC, tous deux venus du Cameroun.

L’intervention de M. Avis Momeni, délégué par APC dans le cadre de la sensibilisation et l’implémentation des principes clés de la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’internet par les institutions gouvernementales en Afrique en charge de l’élaboration des politiques relatives à l’internet. La communication a fait état de l’historicité de la déclaration et des parties prenantes jusqu’à son adoption au sein de l’Union Africaine par la Commission des Droits de l’Homme et des peuples siégeant en sa 59è session ordinaire à travers la résolution 362 « sur la Liberté d’information et d’expression sur internet en Afrique ».

Sur la nécessité de la mise en application au sein des gouvernements africains des principes clés de ladite Déclaration, M . Avis Momeni a insisté sur la nécessité pour les gouvernements africains de ratifier la résolution 362 sur la Liberté d’information et d’expression sur internet en Afrique pour l’effectivité de la mise en application desdits principes.

L’illustration en a été faite par M. Avis Momeni de l’étude menée par son organisation PROTEGE QV dont l’objectif principal était de présenter la situation du Cameroun au regard de l’application des principes clés de la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’Internet (DADLI), étude intitulée Regards croisés sur la Déclaration Africaine des Droits et Libertés au Cameroun.

Cette étude est structurée en trois partie à savoir :

  • A travers le biais d’une enquête, recueillir chez la population enquêtée, la compréhension des 13 principes de la Déclaration Africaine des Droits et liberté de l’internet (DADLI) et en identifier les aspects critiques.

  • Pour chacun des principes clés, la situation du Cameroun est présentée par différents auteurs, avec un accent particulier sur les menaces, les violations, les tendances et les opportunités.

  • En fin, un outil de mesure intégrée (Indice) de la situation du pays au regard des 13” principes clés de la DALI est proposé et ensuite renseigné et analysé pour le cas du Cameroun

Avec pour finalité aussi d’élaborer et présenter un indice d’évaluation de la situation du Cameroun en matière d’indice de droit de libertés d’internet, tout en perspectives souhaiter que de telle étude soit menée au sein des autres pays africains pour en sortir au niveau africain avec un consensus sur un outil d’indice d’évaluation des droits et libertés d’internet.

Suite aux préoccupations des participants, il a été demandé à la société civile africaine de maintenir la flamme du plaidoyer pour interpeller les gouvernements en Afrique à ne plus recourir aux restrictions et coupures d’internet qui enfreignent les droits et libertés des citoyens à accéder à l’internet, mais de mettre plutôt en œuvre des normes d’utilisation responsables de l’internet.

Quant aux recommandations à la fin des travaux du forum, il ressort que :

Sur la mise en œuvre de la Déclaration Africaine des Droits et Libertés de l’Internet

  • Il revient aux gouvernement d’adopter et de veiller à la prise en compte des principes de la Déclaration Africaine des droits et Libertés de l’Internet dans les législations et politiques nationales sur la gouvernance de l’Internet ;

  • il est nécessaire de promouvoir une approche multi acteurs de la prise en compte des principes de la Déclaration.