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Soixante-dix pour cent des participants au Forum social mondial de Bamako (FSM) sont des femmes issues de tous les milieux en Afrique et dans le reste du monde.

Soixante-dix pour cent des participants au Forum social mondial de Bamako (FSM) sont des femmes issues de tous les milieux en Afrique et dans le reste du monde.

Le forum a été caractérisé par les femmes habillées de la robe traditionnelle d’Afrique de l’Ouest, admirables d’élégance, participant à la marche en portant différentes bannières et scandant des messages de solidarité dans leurs langues locales et en français.

Le FSM de Bamako présente un visage africain, tout comme le forum social indien présente un visage asiatique et le forum social brésilien un visage latino-américain.

Corinne Kumar, de El Taller International en Tunisie, a entendu parler du forum dans les forums nationaux et régionaux, sur internet et dans les courriers électroniques.

Marthe Arama Mali, une participante au FSM, a entendu parler du forum après la vente de coton et d’or par l’intermédiaire de son réseau. Elle a déclaré que d’autres femmes qui n’ont pas accès à internet ont entendu parler du forum par le bouche à oreille dans le cadre de leurs réseaux ou les mouvements de femmes.

Arama a fait remarquer qu’il est difficile d’utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) car pour s’inscrire sur la base de données sur le site web, il faut télécharger le formulaire en raison du manque de bande passante à haut débit en Afrique.

Elle a fait remarquer que le type de base de données sur le site du FSM nécessite une très bonne connexion internet puisque la majorité de l’Afrique dépend encore de l’accès commuté.

Pour les nombreuses femmes qui ne savent ni lire ni écrire ni même utiliser internet, ce sont leurs réseaux qui s’occupent de l’inscription électronique.

Corinne a expliqué que le forum de Bamako a aidé les participantes à obtenir leur visa

à l’aéroport car la lettre d’invitation est facilement générée sur internet en donnant les détails en français, en anglais et en portugais.

Mais Corinne a déclaré qu’en ce qui concerne l’inscription sur internet, le FSM de Bamako a fait oeuvre de pionnier en simplifiant le processus d’inscription et les lettres d’invitation.

Elle s’est réjouie du fait que pour le FSM de Bamako, toutes les ambassades ont été bien informées à l’avance et a expliqué que dans leur cas, l’ambassadrice du Mali, basée en Tunisie, a mis la main à la pâte en cherchant des hébergements moins chers. Elle a également traité les visas et les a remis directement aux Tunisiens participants par le biais des bureaux du FSM.

Awa Coulibary, une vendeuse de rue malienne, s’est réjouie d’avoir vu la marche du FSM de Bamako et d’y avoir pris part. Elle en avait entendu parler à la radio et à la télévision.

Awa vendait des arachides frites et espérait faire des affaires car elle venait de commencer au moment de la mise sous presse.

De nombreuses femmes se sont jointes à la marche pour faire entendre leur voix et dire qu’un autre monde est possible.

Abiola Akiyode-Afolabi, présidente du Forum social féminin du Nigeria (FSN), a entendu parler du FSM de Bamako par la liste de distribution de FEMNET. Elle a affiché les infos sur des listes d’envoi comme celle la Women Organisation for representation and national cohesion (WORNACO).

Elle a expliqué qu’après avoir été mis au courant par internet, les femmes ont commencé à poser des questions sur leur participation au forum et sur les possibilités de financement. Abiola a dit que le Global Fund for Women a demandé que les femmes assistent au forum social sur internet et certaines ont fait la demande et ont depuis parrainé la participation d’autres femmes au forum malien.

Abiola a fait remarquer que les femmes locales du Nigeria ne participent pas au forum parce qu’elles n’ont pas accès au courrier électronique. « Le manque d’accès à internet constitue un obstacle au développement des femmes. Cela les a également privées d’une information qui peut leur être utile, » a dit Abiola.

Elle a expliqué que le mouvement des femmes utilise internet pour la recherche, en particulier sur les droits des femmes.

Au FSM de Bamako, beaucoup de femmes parlent la langue locale bamanan et fulfulde, qu’utilise également le African Flame Newspaper.

Pour la première fois au FSM de Bamako, des journalistes du African Flame Newspaper, outre l’anglais et le français, rendront compte dans trois langues africaines, dont le swahili, en préparation du FSM qui se déroulera à Nairobi, au Kenya.

Le coordonnateur des langues locales, Souleymane Niang, de African Flame Newspaper, a indiqué qu’il a fallu installer un logiciel spécial pour pouvoir imprimer les deux langues les plus parlées du Mali, le bamanan et le fulfulde, car le journal aimerait informer aussi la population locale malienne, en particulier les femmes qui sont marginalisées dans le monde.

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