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APC, un réseau qui s’est engagé à utiliser la technologie de l’information pour la justice depuis 23 ans, est solidaire de Bradley Manning, un dénonciateur qui a été condamné par un tribunal militaire pour violation de l’Espionage Act après avoir divulgué des renseignements sur ​​la guerre en Irak. Le refus du gouvernement américain de reconnaître que Bradley Manning est un dénonciateur légitime est la preuve qu’alors même que les États-Unis se veulent les défenseurs des droits et des libertés fondamentales dans le monde, ils les limitent chez eux.

APC estime que la capacité d’utiliser l’internet pour que les gouvernements soient plus responsables et transparents aux niveaux mondial et national devrait être encouragée et protégée. Sans des dénonciateurs tels que Bradley Manning, le public ne peut pas lutter efficacement contre la corruption, les violations des droits et les abus de pouvoir des gouvernements, des forces armées et des sociétés.

« Le fait que Bradley Manning puisse être condamné jusqu‘à 136 ans de prison est une violation flagrante des droits humains et cette mesure semble clairement destinée à intimider d’autres dénonciateurs éventuels », a déclaré Anriette Esterhuysen, directrice exécutive d’APC. Même s’il a été acquitté de l’accusation la plus grave, « aide à l’ennemi », qui aurait pu le conduire au couloir de la mort, Manning reste un prisonnier politique. Pendant ce temps, le gouvernement des États-Unis n’a pas tenu compte des preuves de torture et d’autres violations graves des droits humains qui ont été communiquées.

La criminalisation de la dénonciation compromet le journalisme d’investigation et viole les normes internationales en matière de droits à la liberté d’expression. Manning et d’autres dénonciateurs qui divulguent de l’information sur des questions qui ont des répercussions sur les droits humains et d’autres questions d’intérêt public doivent être protégés contre des poursuites judiciaires. Le nombre des poursuites engagées contre les dénonciateurs par l’administration américaine actuelle est sans précédent et cette tendance doit être repensée en tant que politique intérieure et étrangère.

La Charte des droits sur l’internet APC indique clairement que :

  • L’internet doit être protégé contre toutes les tentatives de réduire au silence les voix critiques et de censurer les contenus ou les débats sociaux et politiques.
  • Les organisations, les communautés et les individus doivent être libres d’utiliser l’internet pour organiser et participer à des manifestations.
  • Toutes les informations, y compris la recherche scientifique et sociale, qui sont produites avec le soutien des fonds publics devraient être librement accessibles à tous.
  • Les gouvernements nationaux et locaux et les organisations internationales financées par des fonds publics doivent assurer la transparence et la reddition de comptes en rendant publiques les informations intéressant le public qu’ils produisent et gèrent.

APC, et d’autres organisations de la société civile, estiment que les États-Unis et d’autres États ne parviennent pas à faire en sorte que les lois et les règlements relatifs à la surveillance des communications respectent les droits humains internationaux et protègent suffisamment les droits à la vie privée et à la liberté d’expression et invite les personnes et les organisations à adopter les principes internationaux sur l’application des droits à la surveillance des communications (https://en.necessaryandproportionate.org)

APC, dans le cadre de la coalition BestBits, a également approuvé un document sur les agissements du gouvernement des États-Unis à l’encontre de personnes qui ne sont pas des citoyens américains, et invite d’autres organisations à se joindre à elle (http://bestbits.net/pclob/)

Pour en savoir plus :