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19 November 2012 | Updated on 23 September 2022

La République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo (Congo) sont deux pays avec des taux parmi les plus élevés de violence basée sur le genre et de violations aux droits humains dans le monde. Ces pays sortent à peine de nombreuses années de conflits armés où le viol et la violence sexuelle étaient utilisés comme des armes à part entière. Kinshasa, la capitale de la RDC, a été surnommée la « capitale du viol » par la rapporteure spéciale de l’ONU Margot Wallström.

Uniquement au Congo, un petit pays d’environ 3,6 millions d’habitants aux côtés des 70 millions d’habitants que compte la RDC, plus de 15 000 cas de violence sexuelle ont été signalés en 2009. Au cours des six premiers mois de 2010, 7 685 cas ont été signalés. Plus de la moitié des victimes avaient moins de 18 ans. De nombreux cas de violence sexuelle continuent d‘être signalés, notamment dans les zones où le conflit a eu lieu entre les deux pays. De plus, la violence domestique, le harcèlement sexuel et l’inceste sont des pratiques courantes.

Les gouvernements de la RDC et du Congo se sont tous les deux engagés de diverses manières à éliminer la violence basée sur le genre, avec notamment la signature de la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le Protocole spécial à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique. Les deux gouvernements ont également promulgué des lois nationales dans leur code de famille et leur code criminel ainsi que des lois sur la violence sexuelle qui offrent une protection aux femmes et aux filles face à la violence. Ces clauses ne sont toutefois pas souvent appliquées.

Dans ces deux pays, les partenaires d’APC ont fait état de la mobilisation croissante des femmes et des organisations pour les droits humains à niveau local, en coordination avec l’ONU et les organisations internationales pour mettre fin à la violence basée sur le genre. Mais ils rendent également compte de l’inefficacité déplorable des actions pour signaler et surveiller les violations, ainsi que pour suivre et coordonner les réponses face au nombre de cas très sérieux de violence domestique et sexuelle dans les deux pays.

Ce projet vise à renforcer les actions pour rendre compte, signaler et surveiller la violence domestique et sexuelle (notamment les cas de viol) ainsi que les réponses des organismes d’application de la loi tant en République Démocratique du Congo qu’en République du Congo. Pour ce faire, il développera les capacités des femmes et des organisations pour les droits humains à niveau local, grâce à la plateforme Ushahidi et à d’autres technologies, afin d’établir des preuves qui permettent de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils augmentent leurs engagements envers le combat contre la violence basée sur le genre et son éradication.

APC, en partenariat avec le membre d’APC AZUR Developpement dirigé par Sylvie Niombo mettra en œuvre ce projet sur une période de 2 ans.

Project team