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L’ Atelier des médias, vous connaissez? Je ne sais pas si l’expérience est unique, mais pour être innovante, elle l’est! Pendant que l’horizon médiatique dans plusieurs pays est en panne, particulièrement dans le domaine du journalisme d’enquête, Radio France Internationale (rfi) ose l’enquête participative. Ce concept mise sur le mariage réussi entre le web 2.0 non commercial et le journalisme d’enquête.

Contrairement à ce que racontent les gourous du marketing, le web 2.0 n’est rien de nouveau. Il existe des sites web interactifs – où l’usager est d’office compris comme un potentiel producteur d’information, donc un cerveau et non pas un pot de fleur – depuis bientôt dix ans. Si les fonctionnalités sont venues s’ajouter, il reste que des sites de nouvelles de la famille Indymedia étaient dans les premiers, en 1999, à offrir au journaliste citoyen multimédia droit au chapitre. APC et groupes membres étaient d’ailleurs aux premières loges de ce développement à grands coups de support technique et des serveurs d’hébergement.

Mais si rfi ne réinvente pas la roue, avec le projet de l’Atelier des médias, elle pave le chemin d’un modèle de journalisme qui fera des petits. Son site web En effet, l’un de leurs derniers dossiers d’enquête, hautement intéressant pour tous ceux qui suivent le travail d’APC, fait le tour de la question du coût d’internet en Afrique. Notez, ils mentionnent au passage des études publiés par APC à ce propos.

Ce qu’il y a de nouveau dans l’approche de l’Atelier des médias, est avant tout sa démarche ouverte et inclusive. La série d’enquête sur les coûts d’internet en Afrique démontre à quel point il peut être rafraichissant de travailler à partir des participants à l’Atelier, afin de cheminer vers des sources nouvelles, sortir des chemins battus. L’enquête coordonnée par l’utilisatrice et journaliste anne-laure verse en bout ligne deux produits. D’un côté, un texte avec hyperliens et de l’autre, une émission de radio, diffusée sur les ondes de rfi internationalement. Résultante? Même au niveau diffusion, le concept se rend.

Dorénavant, lorsqu’on parle de l’internet en Afrique via internet, on est droit d’espérer que ceux, justement, qui n’y ont pas accès, puissent pleinement prendre part au dialogue, à l’enquête, à l’acte journalistique ici proposé.

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