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Dans l’une des premières sessions du forum sur la gouvernance de l’internet, ayant lieu à Athènes, en Grèce, un débat s’est engagé à savoir quelles règles du jeu devraient être utilisées afin d’assurer que l’internet se rende dans les coins les plus reculés de la planète.

Le tout premier forum sur la gouvernance de l’internet (FGI) est en mouvement à Athènes, entre le 30 octobre et le 2 novembre 2006. Premier d’une série de trois, ce forum est supposé déboiser et démystifier quelque peu les enjeux entourant l’accès à l’internet, le multilinguisme sur le web, ou encore la sécurité la liberté d’expression.

Plus de 1,500 personnes de tous les continents, viennent débattre ici de l’orientation que devrait prendre le web et des mécanismes techniques notamment, qui feront en sorte que ce moyen de communication multimedia survive à la censure, aux velléités de contrôle exprimés et relevés auprès de certains régimes autoritaires.

Académiciens, représentants de l’industrie, de gouvernements et de la société civile sont tous à Athènes dans ce qui peut être vu comme la bataille des visions.

Dans l’une des premières sessions du forum, un débat s’est engagé à savoir quelles règles du jeu devraient être utilisées afin d’assurer que l’internet se rende dans les coins les plus reculés de la planète.

L’ambassadeur David Gross, responsable de la politique de télécommunication au département d’État étasunien, livra la suggestion classique provenant de ce camp, de bien vouloir s’en remettre aux marché.

À l’idée du marché comme panacée s’opposa Karen Banks de l’Association pour le progrès des communications (APC). Banks prétend que le marché échoue dans plusieurs cas dans les pays les plus pauvres, mais aussi dans les régions pauvres des pays qui n’appartiennent pas aux pays en développement.

Elle poursuit en soutenant que durant le sommet mondial sur la société de l’information, son organisation s’est engagée dans les premiers partenariats avec l’industrie. APC aurait alors commencé à déployer des efforts pour accélérer l’accès ouvert et identifier des alternatives pour l’établissement d’infrastructures de réseau. Le FGI, espère Banks, est un « endroit merveilleux » pour avancer sur le terrain des modèles d’affaires alternatifs.

Parmi toutes les réflexions, une question ne devrait pourtant pas être oubliée: « Comment veut-on acheminer l’internet aux endroits où il n’y a toujours pas d’électricité? », commenta Jean-Jacques Massima Landji, délégué en chef du Gabon.

Cet extrait n’est qu’une illustration de la divergence d’opinion qui a la base de ce forum, complique décidemment les choses, à savoir de quelle manière l’internet continuera à se développer dans l’avenir.

Le forum sur la gouvernance d’internet débouchera, il est espéré, sur un nouveau modèle de gouvernance une fois son processus achevé. D’ici là, trois ans nous en séparent encore.

Photo: Mihaly Bako

Karen Banks de l’APC et autres panellistes lors de l’IGF 2006 à Athènes

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